23 septembre 2012

My Tailor Is Rich : trucs et astuces pour devenir le Shakespeare contemporain

Vendredi, alors que je mettais à jour notre Page Fans Facebook, l'icône « message privé » s'est mise en surbrillance et m'a fait de l’œil. Je clique frénétiquement et me retrouve nez-à-nez avec un mail proposant aux Belgian Waffles de participer au concours Bloggers Kaplan France. J'analyse la chose et après moult réflexions (qui ont au moins pris... 2 minutes 30 de mon temps), j'ai décidé de participer.

Le but du jeu ? Partager son expérience de l'apprentissage de la langue de Shakespeare, de Barack Obama, de Churchill, d'Oscar Wilde, de Kylie Minogue, du pancake et du McDo mais là j'mégare !

Kaplan a demandé à une série d'étudiants leur avis et leurs différentes impressions sur le comment du pourquoi étudier l'anglais. Résultat : une infographie assez sympathique dans laquelle je me retrouve un peu, beaucoup, énormément, à la folie...

Voici la merveille :
comment apprendre l'anglaisComment apprendre l’anglais via Blog Kaplan France



En général, mes amis n'osent pas trop me lancer sur le sujet « anglais » car ils me connaissent bien et savent que je m'emballe très très très vite. Mon enthousiasme pour l'anglais n'a de limites que... oh no wait... n'a AUCUNE limite -none!-. Je manque évidemment d'un esprit critique certain tellement mon amour pour cette langue est inconditionnel et absolu.

Mon histoire d'amour anglophone commence en septembre 2000 lors de mon premier cours d'anglais. La petite tête blonde que j'étais est revenue chez elle après l'école et a dit fièrement à sa maman « Plus tard, je serai prof d'anglais » (j'avais lâchement abandonné la perspective de devenir astronaute, shame on me!). 

Douze ans plus tard, le grande tête plus si blonde se retrouve en dernière année universitaire en langues et littératures modernes, a voyagé plusieurs fois aux États-Unis, en Irlande , au Royaume Uni et a également eu l'extrême chance d'étudier un semestre en Écosse à l'Université d'Aberdeen.

Comme 24% des sondés, Harry Potter a joué un rôle déterminant dans mon apprentissage de la langue. Quand j'avais 10 ans, le Petit Sorcier à lunettes était mon héros ultime : il m'a réconciliée avec la lecture et m'a fait découvrir l'Angleterre et l’Écosse. Rappelez-vous, dans le troisième tome, Rowling décrit les péripéties du Magicobus qui fera d'ailleurs arrêt à... Aberdeen (comment avez-vous deviné?), ma ville écossaise de prédilection. Le dernier tome sera d'ailleurs le premier livre non simplifié que je lirai en anglais (la fan acharnée comme j'étais ne pouvait évidemment pas attendre six mois de plus pour lire la traduction française).

Je suis, par contre, assez étonnée de voir que le pourcentage des destinations les plus en vogue pour apprendre l'anglais soit le même pour le pays de l'Oncle Sam et le Royaume Uni. J'ai toujours eu l'impression que les d'jeuns (oui je suis vieille) avaient un idéal américain (American Dream) de plus en plus ancré dans leurs gênes (notamment grâce aux soap operas comme How I Met Your Mother ou F.R.I.E.N.D.S) et seraient donc plus enclins à aller passer un an au pays de la démesure.

Parce que vous l'avez évidemment bien compris, le meilleur moyen d'apprendre n'importe quelle langue est d'aller dans un pays où elle se parle. Mon niveau d'anglais a plus progressé en quatre mois en Écosse qu'en six ans en secondaires. Vocabulaire, prononciation (une vraie horreur en anglais), utilisation des temps... vous êtes plongé les deux pieds ainsi que tout votre corps dedans (et pendant les deux premières semaines en immersion totale, je peux vous jurer que j'en ai eus des maux de tête). Les détracteurs des voyages linguistiques oublient souvent que maîtriser une langue n'est pas seulement posséder une grammaire irréprochable ou savoir réciter The Oxford English Dictionary dans le sens contraire de l'alphabet et en faisant le poirier, mais c'est aussi attraper une bonne « oreille » pour comprendre n'importe quel accent, connaître la musicalité de la langue (les accents toniques), sa culture, son histoire, son mécanisme, ses coutumes. Ces derniers ne peuvent être acquis qu'en partant à l'aventure chez l'autochtone. Croyez-moi, vous en reviendrez grandi.

Je terminerai cet article par un mini coup de gueule (mais mini rikiki promis) : il faut ARRÊTER les discours épilinguistiques sur l'anglais, comprenez les idées reçues telles que :
(exemple prouvé et pas approuvé dans le bus vendredi)

Prof de langues retraitée à jeune ado : « Si vous voulez apprendre l'anglais, vous devez aller en Angleterre et pas aux États-Unis car ils parlent du nez et c'est laid !!! Oh Mon DIEU ! C'est encore PIRE au Canada ». 

Un tel discours me donne envie de hurler et m'horripile (et c'est encore pire quand il sort de la bouche d'une prof!).

Alors, je le crie haut et fort (et vous l'écris en majuscule) : il n'existe AUCUNE BONNE OU MAUVAISE destination comme il n'existe AUCUNE variété de langue ILLÉGITIME. Ouf, c'est dit ! Et là, je me sens beaucoup mieux. Si vous partez, laissez parler votre cœur... et pas celui des autres. Allez là où le vent et vos envies vous portent. Comme disait Steve Jobs : « Dont be trapped by dogma – which is living with the results of other people's thinking. Don't let the noice of other's opinions drown out yout own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. » Voici dix ans que j'applique cette théorie, elle ne m'a jamais faux bond et je n'ai jamais rien regretté.

L'apprentissage de l'anglais (ou d'une autre langue) a de merveilleux qu'il ne s'arrête jamais : la langue évoluant de jour en jour et d'époque en époque. Désolée chers amis, vous n'aurez jamais le loisir de vous ennuyer et de faire l'apologie de l'oisiveté, mais moi j'aime ça. CQFD.

Et vous dans l'histoire, vous en dites quoi ? =)

Englishment Vôtre
Caca

(et n'oubliez pas de nous soutenir :D)